La Grande Dame du golf nous a quittés
Article publié à l’origine par Golf Québec
La PGA du Canada est profondément attristée par le décès de Jocelyne Bourassa, légende du golf de Shawinigan et directrice honoraire de la PGA du Canada qui a influencé l’histoire de notre sport à Québec et partout au pays pendant près de soixante ans.
Au cours des années 1960 et 1970, elle a remporté trois Championnats juniors du Québec (1963, 1964 et 1965), quatre Championnats amateur (1963, 1969, 1970 et 1971) et représenté le Québec à huit reprises, dont quatre en tant que junior (1962, 1963, 1964 et 1965) et quatre autres en tant qu’amateur (1968, 1969, 1970 et 1971).
Nouvelle sur le circuit professionnel féminin en 1972, elle a surpris tout le monde par ses performances qui lui ont valu les titres de Recrue par excellence de la LPGA, d'Athlète féminine de l'année au Canada ainsi que l'Ordre du Canada.
Le plus beau moment de sa carrière professionnelle demeure sans conteste sa victoire à la première édition du tournoi La Canadienne, disputé au club de golf Municipal de Montréal le 18 juin 1973. Jocelyne Bourassa est devenue la première Québécoise à remporter un tournoi de la LPGA et reste encore la seule à avoir réalisé cet exploit. Il aura d’ailleurs fallu attendre l’arrivée de la très populaire Brooke Henderson pour qu’une joueuse canadienne remporte à nouveau les grands honneurs de l’Omnium canadien féminin.
Au cours d’une brillante carrière de huit ans sur le circuit de la LPGA, Jocelyne Bourrasa devait figurer parmi les 20 meilleures boursières en 1972 et 1975. En raison de blessures, mais encore loin de la retraite, elle s’est consacrée à la Classique du Maurier à titre de directrice exécutive à partir de 1979 et elle a créé la Série du Maurier, un programme de développement canadien pour les golfeuses amateurs et professionnelles.
Intronisée au Temple de la Renommée du sport québécois en 1992 au Temple de la Renommée du golf canadien ainsi qu’au Temple de la renommée du golf du Québec en 1996, Jocelyne Bourassa aurait pu prendre du recul et profiter d’une retraite bien méritée.
Bien au contraire, elle a poursuivi son engagement dans l’industrie et a apporté son appui à plus d’une athlète parmi les étoiles montantes de la scène québécoise. Que ce soit aux Jeux du Québec dans son Shawinigan natal, dans le programme de Golf en milieu scolaire, en aidant les enfants malentendants via le golf, à la journée Josée Pérusse, au Tournoi commémoratif Suzanne-Beauregard de Golf Québec, dans les cliniques féminines qu’elle a prodiguées au Mirage en compagnie de Debbie Savoy-Morel, par sa présidence de la collecte de fonds pour l'Académie du Blainvillier ou simplement à travers les nombreux courriels d'encouragement qu’elle a transmis à nos jeunes espoirs à la NCAA, Jocelyne était toujours là. Sa générosité était proverbiale.
Golf Québec lui a rendu hommage en 2010 en créant la Série Jocelyne Bourassa qui était, en quelque sorte, l’équivalent de la Triple couronne masculine pour les dames. C’est avec entrain et bonne humeur qu’elle s’est fait un point d’honneur de saluer les joueuses participantes lorsque son emploi du temps le permettait.
En 2013, elle a reçu le Prix Pierre-Nadon remis annuellement par le regroupement de chroniqueurs spécialisés en golf au Québec en collaboration avec Golf Québec. Cet hommage vise à reconnaître la contribution d’une personne qui a laissé sa marque en œuvrant activement au développement et à l'avancement du golf québécois et ce, bien souvent dans l’ombre comme elle l’aura fait dans les dernières années de sa carrière.
Généreuse de son temps et de son expertise, Jocelyne Bourassa s’est aussi engagée à reconnaître et à célébrer d’autres légendes de notre industrie en se joignant au comité du Temple de la renommée du golf du Québec, de 2011 à 2019, pour étudier chaque année nombre de candidatures méritantes.
L’équipe de Golf Québec se joint à ses administrateurs et à tous ses bénévoles pour transmettre ses condoléances à la famille Bourassa et à leurs proches. La Grande Dame du golf nous a quittés, mais elle ne sera jamais oubliée.