Formation pour les femmes dans le rôle d’entraîneur – Q&R
Quel est votre rôle à l’ACE?
Je suis conseillère principale en entraînement et je travaille avec les gestionnaires de 11 sports pour planifier, développer et mettre en place les programmes du PNCE. Je suis également la gestionnaire du programme Les entraîneures.
Voici les composantes du programme Les entraîneures actuel :
1. Des bourses d’études pour financer les entraîneures qui complètent la formation en entraînement la plus élevée au Canada, c’est-à-dire le diplôme avancé en entraînement qui est offert en partenariat par l’ACE et l'Institut canadien du sport et ses centres;
2. Le Journal canadien des entraîneures – Le journal nous offre la meilleure portée auprès de la communauté des entraîneures et propose des articles portant sur des sujets pertinents au développement des entraîneures et du leadership;
3. L’atelier national annuel des entraîneures est une initiative de perfectionnement professionnel visant à développer les compétences en leadership et à favoriser le réseautage ainsi que la mise en place d’un système d’entraide pour les entraîneures de niveau national mises en nomination par leur ONS.
4. Le Programme d’apprentissage aux Jeux du Canada – Nous travaillons en partenariat avec le Conseil des Jeux du Canada ainsi qu’avec les provinces et les territoires pour offrir des ateliers de perfectionnement professionnel aux entraîneures sélectionnées pour assister aux Jeux du Canada en tant qu’apprenties. Le programme vise à les préparer à jouer les rôles d’entraîneure en chef ou d’assistante dans les prochaines éditions des Jeux.
5. Le Programme d’apprentissage national est un programme de trois ans qui appuie les entraîneures aspirant à devenir les futures entraîneures d’équipes nationales et ce, en partenariat avec l’organisme national de sport. L’ONS offre donc aux entraîneures des occasions de travailler avec des mentors dans des compétitions de niveau supérieur afin d’élaborer des plans annuels de développement des compétences personnelles et professionnelles en entraînement et d’augmenter leurs chances d’occuper des postes d’entraîneures et de leaders dans le système sportif canadien.
Tous nos programmes visent à appuyer les organismes en leur offrant des occasions de développement des entraîneures ainsi qu’à aider les entraîneures personnellement en leur proposant des ressources et des possibilités de croissance qui les mèneront vers la réussite, à travers des réseaux, des mentors et un système d’entraide. Depuis toujours, nous tentons de rendre la profession d’entraîneure viable et nous espérons que les entraîneures peuvent bénéficier de bonnes conditions de travail et d’aide à long terme.
Pourquoi est-il si important de former plus d’entraîneures?
La participation des femmes dans les sports augmente constamment au fil des années. Par contre, le nombre d’entraîneures demeure relativement bas. Les athlètes féminines ont connus un franc succès lors des plus récents Jeux olympiques où elles représentaient plus de 50 % des médaillés. Cependant, au niveau national, le nombre d’athlètes qui ont fait la transition et sont devenues entraîneures est considérablement plus bas et représente moins de 20 % des athlètes féminines de niveaux SIC, national ou olympique. Étant donné qu’un si grand nombre de femmes performent avec succès à un niveau compétitif supérieur, mais que si peu d’entre elles deviennent entraîneures, beaucoup de connaissances et d’expertises en entraînement risquent de se perdre dans tous les sports. Nous croyons que les entraîneures peuvent grandement contribuer au développement d’athlètes dans le système sportif canadien et jouer le rôle de modèles pour les prochaines générations d’athlètes et d’entraîneures. Les entraîneures peuvent accomplir un travail complémentaire à celui du personnel d’entraînement masculin, jouer le rôle de modèles et être les mentores de jeunes athlètes tout en offrant une approche globale à la participation sportive.
En plus d’augmenter le nombre d’entraîneures, nous devrions revoir nos modèles d’entraînement actuels. Les idées préconçues sur le leadership évoluent. La vision traditionnelle du leadership était basée sur des valeurs masculines comme la rationalisation (tout doit être basé sur la raison), la compétition (seuls les plus forts survivent) et l’indépendance (chacun pour soi). Ces lignes de pensée ont donné forme à la culture de nombreuses entreprises, incluant celles de l’industrie sportive. Lorsque nous tentons d’intégrer les femmes au modèle de leadership existant (le modèle d’entraînement), elles sont souvent isolées, ne reçoivent que très peu d’aide et leurs horizons sont restreints. Par conséquent, elles ne restent pas toujours en poste, ce qui contribue à alimenter le stéréotype voulant que les femmes ne résistent pas à l’adversité.
Nous devons changer notre vision du sport et de l’entraînement. Nous devons nous poser certaines questions plus complexes et développer des modèles d’entraînement qui conviendront autant aux hommes qu’aux femmes.
Que fait l’ACE pour encourager les femmes à devenir entraîneures?
En plus de nos programmes existants, nous nous assurons de mettre en valeur nos entraîneures et les formatrices de nos entraîneures en parlant de leurs accomplissements dans notre infolettre mensuelle. Également, nous nous assurons que les entraîneures sont aussi présentes que leurs collègues entraîneurs et leaders masculins à notre Conférence sur le leadership sportif. Chaque fois que nous le pouvons, nous saisissons l’occasion de parler de l’histoire ou de la réussite d’une entraîneure. Une section complète du site Internet de l’ACE est consacrée aux entraîneures. Nous joignons nos efforts à ceux de nombreux organismes qui font également la promotion du développement des femmes dans le rôle d’entraîneures et de leaders dans le monde sportif comme le Conseil des Jeux du Canada, l’ACAFS et Entraîneurs du Canada ainsi que quelques ONS, provinces et territoires. Nous offrons aux ONS la possibilité d’obtenir du financement spécifiquement pour le développement d’entraîneures et l’équipe de consultants en entraînement de l’ACE donne des conseils aux ONS, aux OPS ainsi qu’à d’autres partenaires en matière de financement, de programmes et d’aide qui sont mis à leur disposition.
Quelles sont les possibilités et les ressources disponibles pour que les entraîneures puissent développer davantage leur réseau et leur carrière?
Il existe un certain nombre de ressources et de possibilités offertes aux entraîneures, tel que mentionné plus tôt. En plus de nos propres programmes, nous faisons la promotion de l’avancement des femmes dans le monde du sport et nous travaillons en collaboration avec l’ACAFS, un organisme qui s’y consacre. L’ACAFS propose un grand nombre de ressources aux femmes et en leadership sous la forme d’ateliers et de programmes qui sont offerts partout à travers le Canada. De plus, en partenariat avec Sport Canada, les provinces, les territoires et les ONS, nous encourageons et nous appuyons le fait d’organiser des ateliers ouverts aux femmes seulement.
Comment la culture des entraîneures a-t-elle évolué au Canada depuis que vous vous êtes jointes à l’ACE?
Je crois que la culture est en train de changer, car nos partenaires (Sport Canada, les ONS, les provinces et les territoires) sont de plus en plus conscients que les entraîneures doivent contribuer à leurs programmes sportifs et ce, à tous les niveaux. De plus en plus d’ONS (incluant ceux qui représentent des sports traditionnellement masculins) nous contactent pour obtenir de l’aide avec leurs programmes de développement féminin. Nous avons aussi adopté une approche plus délibérée et plus ciblée pour sélectionner les sports dans lesquels nous percevons le désir de faire progresser les athlètes féminines vers l’entraînement et l’intention de développer davantage d’entraîneures. Également, nous développons des partenariats avec les organismes qui embauchent des entraîneurs ou qui peuvent appuyer le développement d’entraîneures et leur embauche (Sport Canada, SIC, À nous le podium, les organismes provinciaux d’entraîneurs, les provinces et les territoires). Ces sports ont identifié ce besoin dans le cadre de leur planification stratégique à travers laquelle ils ont identifiés leurs entraîneures et prévu un programme de développement. L’expertise de perfectionnement professionnel que nous avons fournie aux entraîneures leur a permis de rester actives comme entraîneures (70 à 80 % d’entre elles sont restées dans le domaine de l’entraînement) et cela les a amenées à s’engager davantage dans le développement de leurs programmes locaux. Nous continuerons à bâtir des relations et des partenariats solides ainsi qu’à développer des programmes de soutien pour les entraîneurs et les organismes qui désirent développer davant
age d’entraîneures.
Quelle incidence la formation pour les femmes de la PGA du Canada peut-elle avoir sur la culture de l’entraînement dans l’industrie du golf et sur les golfeuses elles-mêmes?
Si la PGA du Canada continue de se concentrer sur le développement à long terme des entraîneures et qu’elle adopte une stratégie visant à amener plus d’athlètes féminines à faire la transition vers la profession d’entraîneure, cela pourrait avoir d’énormes répercussions sur l’avenir du golf et sur la participation des femmes en tant qu’athlètes et en tant qu’entraîneures. La formation des femmes dans le rôle d’entraîneure nous apportera une meilleure compréhension des besoins identifiés par la PGA du Canada pour développer des entraîneures. S’ils s’engagent à développer un plus grand nombre d’entraîneures et qu’elles réussissent dans l’industrie du golf, des organismes tels que l’ACE et l’ACAFS pourront les aider à financer leurs programmes féminins. Si les participantes au sport de golf peuvent entrevoir un cheminement spécifique les menant au rôle d’entraîneure et qu’elles peuvent bénéficier de l’aide de leur organisme national de sport et de celles de certains clubs de golf, nous pourrons affirmer que les possibilités de développement et de réussite sont intéressantes pour les femmes au Canada.
Je suis conseillère principale en entraînement et je travaille avec les gestionnaires de 11 sports pour planifier, développer et mettre en place les programmes du PNCE. Je suis également la gestionnaire du programme Les entraîneures.
Voici les composantes du programme Les entraîneures actuel :
1. Des bourses d’études pour financer les entraîneures qui complètent la formation en entraînement la plus élevée au Canada, c’est-à-dire le diplôme avancé en entraînement qui est offert en partenariat par l’ACE et l'Institut canadien du sport et ses centres;
2. Le Journal canadien des entraîneures – Le journal nous offre la meilleure portée auprès de la communauté des entraîneures et propose des articles portant sur des sujets pertinents au développement des entraîneures et du leadership;
3. L’atelier national annuel des entraîneures est une initiative de perfectionnement professionnel visant à développer les compétences en leadership et à favoriser le réseautage ainsi que la mise en place d’un système d’entraide pour les entraîneures de niveau national mises en nomination par leur ONS.
4. Le Programme d’apprentissage aux Jeux du Canada – Nous travaillons en partenariat avec le Conseil des Jeux du Canada ainsi qu’avec les provinces et les territoires pour offrir des ateliers de perfectionnement professionnel aux entraîneures sélectionnées pour assister aux Jeux du Canada en tant qu’apprenties. Le programme vise à les préparer à jouer les rôles d’entraîneure en chef ou d’assistante dans les prochaines éditions des Jeux.
5. Le Programme d’apprentissage national est un programme de trois ans qui appuie les entraîneures aspirant à devenir les futures entraîneures d’équipes nationales et ce, en partenariat avec l’organisme national de sport. L’ONS offre donc aux entraîneures des occasions de travailler avec des mentors dans des compétitions de niveau supérieur afin d’élaborer des plans annuels de développement des compétences personnelles et professionnelles en entraînement et d’augmenter leurs chances d’occuper des postes d’entraîneures et de leaders dans le système sportif canadien.
Tous nos programmes visent à appuyer les organismes en leur offrant des occasions de développement des entraîneures ainsi qu’à aider les entraîneures personnellement en leur proposant des ressources et des possibilités de croissance qui les mèneront vers la réussite, à travers des réseaux, des mentors et un système d’entraide. Depuis toujours, nous tentons de rendre la profession d’entraîneure viable et nous espérons que les entraîneures peuvent bénéficier de bonnes conditions de travail et d’aide à long terme.
Pourquoi est-il si important de former plus d’entraîneures?
La participation des femmes dans les sports augmente constamment au fil des années. Par contre, le nombre d’entraîneures demeure relativement bas. Les athlètes féminines ont connus un franc succès lors des plus récents Jeux olympiques où elles représentaient plus de 50 % des médaillés. Cependant, au niveau national, le nombre d’athlètes qui ont fait la transition et sont devenues entraîneures est considérablement plus bas et représente moins de 20 % des athlètes féminines de niveaux SIC, national ou olympique. Étant donné qu’un si grand nombre de femmes performent avec succès à un niveau compétitif supérieur, mais que si peu d’entre elles deviennent entraîneures, beaucoup de connaissances et d’expertises en entraînement risquent de se perdre dans tous les sports. Nous croyons que les entraîneures peuvent grandement contribuer au développement d’athlètes dans le système sportif canadien et jouer le rôle de modèles pour les prochaines générations d’athlètes et d’entraîneures. Les entraîneures peuvent accomplir un travail complémentaire à celui du personnel d’entraînement masculin, jouer le rôle de modèles et être les mentores de jeunes athlètes tout en offrant une approche globale à la participation sportive.
En plus d’augmenter le nombre d’entraîneures, nous devrions revoir nos modèles d’entraînement actuels. Les idées préconçues sur le leadership évoluent. La vision traditionnelle du leadership était basée sur des valeurs masculines comme la rationalisation (tout doit être basé sur la raison), la compétition (seuls les plus forts survivent) et l’indépendance (chacun pour soi). Ces lignes de pensée ont donné forme à la culture de nombreuses entreprises, incluant celles de l’industrie sportive. Lorsque nous tentons d’intégrer les femmes au modèle de leadership existant (le modèle d’entraînement), elles sont souvent isolées, ne reçoivent que très peu d’aide et leurs horizons sont restreints. Par conséquent, elles ne restent pas toujours en poste, ce qui contribue à alimenter le stéréotype voulant que les femmes ne résistent pas à l’adversité.
Nous devons changer notre vision du sport et de l’entraînement. Nous devons nous poser certaines questions plus complexes et développer des modèles d’entraînement qui conviendront autant aux hommes qu’aux femmes.
Que fait l’ACE pour encourager les femmes à devenir entraîneures?
En plus de nos programmes existants, nous nous assurons de mettre en valeur nos entraîneures et les formatrices de nos entraîneures en parlant de leurs accomplissements dans notre infolettre mensuelle. Également, nous nous assurons que les entraîneures sont aussi présentes que leurs collègues entraîneurs et leaders masculins à notre Conférence sur le leadership sportif. Chaque fois que nous le pouvons, nous saisissons l’occasion de parler de l’histoire ou de la réussite d’une entraîneure. Une section complète du site Internet de l’ACE est consacrée aux entraîneures. Nous joignons nos efforts à ceux de nombreux organismes qui font également la promotion du développement des femmes dans le rôle d’entraîneures et de leaders dans le monde sportif comme le Conseil des Jeux du Canada, l’ACAFS et Entraîneurs du Canada ainsi que quelques ONS, provinces et territoires. Nous offrons aux ONS la possibilité d’obtenir du financement spécifiquement pour le développement d’entraîneures et l’équipe de consultants en entraînement de l’ACE donne des conseils aux ONS, aux OPS ainsi qu’à d’autres partenaires en matière de financement, de programmes et d’aide qui sont mis à leur disposition.
Quelles sont les possibilités et les ressources disponibles pour que les entraîneures puissent développer davantage leur réseau et leur carrière?
Il existe un certain nombre de ressources et de possibilités offertes aux entraîneures, tel que mentionné plus tôt. En plus de nos propres programmes, nous faisons la promotion de l’avancement des femmes dans le monde du sport et nous travaillons en collaboration avec l’ACAFS, un organisme qui s’y consacre. L’ACAFS propose un grand nombre de ressources aux femmes et en leadership sous la forme d’ateliers et de programmes qui sont offerts partout à travers le Canada. De plus, en partenariat avec Sport Canada, les provinces, les territoires et les ONS, nous encourageons et nous appuyons le fait d’organiser des ateliers ouverts aux femmes seulement.
Comment la culture des entraîneures a-t-elle évolué au Canada depuis que vous vous êtes jointes à l’ACE?
Je crois que la culture est en train de changer, car nos partenaires (Sport Canada, les ONS, les provinces et les territoires) sont de plus en plus conscients que les entraîneures doivent contribuer à leurs programmes sportifs et ce, à tous les niveaux. De plus en plus d’ONS (incluant ceux qui représentent des sports traditionnellement masculins) nous contactent pour obtenir de l’aide avec leurs programmes de développement féminin. Nous avons aussi adopté une approche plus délibérée et plus ciblée pour sélectionner les sports dans lesquels nous percevons le désir de faire progresser les athlètes féminines vers l’entraînement et l’intention de développer davantage d’entraîneures. Également, nous développons des partenariats avec les organismes qui embauchent des entraîneurs ou qui peuvent appuyer le développement d’entraîneures et leur embauche (Sport Canada, SIC, À nous le podium, les organismes provinciaux d’entraîneurs, les provinces et les territoires). Ces sports ont identifié ce besoin dans le cadre de leur planification stratégique à travers laquelle ils ont identifiés leurs entraîneures et prévu un programme de développement. L’expertise de perfectionnement professionnel que nous avons fournie aux entraîneures leur a permis de rester actives comme entraîneures (70 à 80 % d’entre elles sont restées dans le domaine de l’entraînement) et cela les a amenées à s’engager davantage dans le développement de leurs programmes locaux. Nous continuerons à bâtir des relations et des partenariats solides ainsi qu’à développer des programmes de soutien pour les entraîneurs et les organismes qui désirent développer davant
age d’entraîneures.
Quelle incidence la formation pour les femmes de la PGA du Canada peut-elle avoir sur la culture de l’entraînement dans l’industrie du golf et sur les golfeuses elles-mêmes?
Si la PGA du Canada continue de se concentrer sur le développement à long terme des entraîneures et qu’elle adopte une stratégie visant à amener plus d’athlètes féminines à faire la transition vers la profession d’entraîneure, cela pourrait avoir d’énormes répercussions sur l’avenir du golf et sur la participation des femmes en tant qu’athlètes et en tant qu’entraîneures. La formation des femmes dans le rôle d’entraîneure nous apportera une meilleure compréhension des besoins identifiés par la PGA du Canada pour développer des entraîneures. S’ils s’engagent à développer un plus grand nombre d’entraîneures et qu’elles réussissent dans l’industrie du golf, des organismes tels que l’ACE et l’ACAFS pourront les aider à financer leurs programmes féminins. Si les participantes au sport de golf peuvent entrevoir un cheminement spécifique les menant au rôle d’entraîneure et qu’elles peuvent bénéficier de l’aide de leur organisme national de sport et de celles de certains clubs de golf, nous pourrons affirmer que les possibilités de développement et de réussite sont intéressantes pour les femmes au Canada.